Mot du mois de Mars 2018 : La famille, cellule de base de la société
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En dehors des principes de la Doctrine Sociale de l’Eglise que nous avons eu l’occasion d’explorer et sur lesquels nous reviendrons, il nous plaît de nous arrêter un peu, dans notre marche vers Pâques, sur la réalité de la famille, cellule de base de la société.
La famille, en tant que première société naturelle, joue un rôle primordial dans la vie sociale, car elle est le contexte naturel où la vie humaine est accueillie. Ce contexte est déterminant, sachant même avec Janusz Korczak que « l’enfant est un parchemin rempli d’hiéroglyphes menus dont tu ne pourras déchiffrer qu’une partie » . Elle demeure la première école de la vie, le lieu d’initiation aux valeurs et aux éléments de sagesse du vivre-ensemble. Elle est le lieu où l’on fait l’expérience de l’altérité et d’un vécu ouvert à l’autre et au monde.
A ce titre, c’est avec elle que commence et murit l’expérience de la relation entendue comme « communio personarum » . Une telle communion n’est pas synonyme de massification des personnes. Elle s’exprime plutôt dans une altérité différentielle : le père n’est pas le fils, le fils n’est pas le père ; la mère n’est pas la fille et la fille n’est pas la mère, etc. Le livre de la Genèse le dit bien : « homme et femme il les créa. » (Gn 1, 27).