Le 03 mars 2016, s’est tenu au Chant d’Oiseau à Cotonou, la troisième conférence sociale mensuelle de l’année 2016 de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP). Cette conférence a eu pour thème : « Démocratie et diversité institutionnelles au Benin : Réflexions pour une Démocratie Intégrée ».
Elle a été présentée par Monsieur Francis LALEYE, Politologue, Expert Consultant en gouvernance politique.
Après les civilités d’usage, les mots de bienvenu et la présentation du communicateur, ce dernier, prenant la parole s’est dit honoré de pouvoir animer une telle conférence qui plus est, se trouve à l’orée de l’échéance électorale présidentielle où le peuple béninois a rendez-vous avec l’histoire. Le thème est d’autant actuel que la question de la relecture de la loi fondamentale du Benin est sur toutes les lèvres, dirions-nous, à la suite du conférencier.
En effet, le prochain régime ne pourrait pas passer par perte et profit la nécessité de devoir réviser la constitution du 11 décembre 1990 née de la Conférence des Forces Vives de la Nation de février de la même année, est-on tenté de soutenir selon les dires du conférencier.
Ainsi, s’appuyant sur les propos du poète et philosophe grec, Solon, à qui ses contemporains demandèrent d’élaborer une constitution et qui répondit : « Une constitution pour quel peuple et pour quel époque », Monsieur LALEYE a démontré que toute constitution est fille de son temps et doit pouvoir retracer le passé de son peuple et les aspirations de ce dernier. Ce fut le cas de la constitution de décembre 1990 au Benin, tel qu’en témoigne son préambule.
Actualisant la question, le conférencier a soutenu que les institutions nées de la constituions béninoise sont vaille que vaille en phase avec les réalités socio-politiques et culturelles du Benin post démocratique. Ces institutions ont fait leurs preuves. Elles ont su conduire le processus démocratique dans l’esprit de la conférence nationale et puisant dans le passé politique tumultueux du Dahomey devenu Benin.
On retiendra que le communicateur a construit son argumentaire sous trois angles que sont :
1.Les institutions constitutionnelles du Benin au regard du passé politique du Dahomey au renouveau démocratique
2.La pertinence des institutions nées de la constitution du 11 décembre 1990 et
3.Quelques perspectives pour des institutions véritablement indépendantes et jouant pleinement leurs rôles de contre-pouvoir.
Les deux premiers se révèlent être la problématique même de la conférence et le troisième pourrait s’apprécier comme des perspectives pour améliorer l’équilibre des forces pour ce qui est de l’indépendance des institutions constitutionnelles et la nécessité de « complémentarité » qu’il leur faut avoir pour donner un contenu réel a la question du respect des droits humains et du développement auquel aspire le peuple béninois, dans la paix, l’unité nationale et la cohésion sociale.
Signalons, à toutes fins utiles, que la communication a fait place à des débats (commentaires et questions divers) enrichissants pour l’auditoire venu nombreux. Ces échanges ont porté pour la plupart sur le pouvoir léonin de l’exécutif béninois et la promotion des droits de l’Homme.
En guise de clôture des échanges, le Directeur de l’IAJP/CO, le Père Colbert OUDJINOU a salué le niveau élevé et enrichissant de la conférence ainsi que la qualité des débats. Remerciant le conférencier pour sa disponibilité, il a exhortée l’auditoire à avoir une conduite citoyenne et responsable pour une élection apaisée. Les participants se sont retrouvés autour d’une collation où les échanges se sont poursuivis.
THEME N°3 : « Démocratie et diversité institutionnelle au Bénin : Réflexions pour une démocratie intégrée ».
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