LES CONFÉRENCES SOCIALES MENSUELLES DE L’IAJP
Année 2008
« MIGRATION ET DÉVELOPPEMENT INTÉGRAL »
Les migrations ont été de tout temps et se sont d’ailleurs même caractérisées sous tous les cieux par des guerres d’invasion ou des afflux incontrôlés des peuples pour des motifs humains divers tels que la recherche de terres plus clémentes, la soif de conquête et d’expansion de sa puissance, l’acquisition des richesses minières, le désir et la curiosité de découvrir et de connaître autre chose, etc. Ce mouvement des peuples se poursuit toujours et prend une forme nouvelle dans le contexte d’une globalisation centrée sur l’économie concurrentielle.
De nombreux Africains, candidats à l’exode à tout prix vers l’Europe, finissent dramatiquement happés par l’océan atlantique, la Méditerranée et aussi le Sahara. Ce type de migration violemment repoussé par l’Europe et aussi par certains pays de transit oblige moralement à la réflexion et à la recherche de solution rapide et à long terme pour juguler un mal-être africain.
Les images que nous recevons de ces boat-people africains soulèvent en l’Africain de vifs ressentiments anti-blancs ; les européens se sont donné le droit d’exploiter les peuples du tiers-monde, mais ils se refusent en retour de subir la pression de ces peuples qui ont activement participé à leur bien-être économique. L’Africain se sent paradoxalement impuissant devant ce rejet, mais fait-il quelque chose pour conjurer le sort ?
Les gouvernements africains sont impuissants et subissent la situation en opinant l’orientation-diktat des puissances européennes et même du Maghreb. L’Union Africaine paraît n’être que du gribouillage paperassier auréolé de très bonnes intentions demeurant dans la pratique lettre morte. Car il est plus difficile à un Africain qu’à un européen de sillonner librement et en toute légalité son propre continent. Des barrières migratoires souvent plus exigeantes que celles de l’Europe empêchent l’Africain de se sentir chez lui en Afrique.
Le libre mouvement des personnes touche à la question fondamentale du droit des peuples à communiquer et à partager. Le développement humain ne peut être intégral que dans la relation sociale qui loin de se concevoir d’abord comme une conquête et un envahissement, est, une recherche d’amitié et de partage. Le vecteur de la concurrence économique et des conflits qui en découlent, ne doivent pas nous faire perdre de vue l’essentiel de la personne humaine.
Migration et Développement intégral », c’est ce thème que l’I.A.J.P. s’emploiera à réfléchir, au cours de l’année 2008, dans le cadre d’une vision juste de l’économie sociale au sein de l’espace de l’État démocratique. Ce sera au cours des conférence-débats qui suivront les axes suivants:
Les conférences sont organisées en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauër.