Après un aperçu sur la notion de justice, le conférencier a dans une première partie abordé la question de justice, d’injustice sociale et des formes d’inégalité qui en découlent. Dans une deuxième partie il a touché du doigt tout ce qui tourne autour de la conscience citoyenne. En analysant par la suite dans une troisième partie les questions nouvelles qui se posent à une société à la traine, Monsieur ASSAH a fini dans une quatrième partie par présenter le rôle de la société civile face aux injustices sociales.
De toutes les approches de définition de la justice on peut retenir, qu’est juste, celui qui pratique la justice dans l’esprit de la morale et dont les actions et les jugements sont conformes à cet idéal. Et perçue comme un principe universel, la justice exige que chaque individu ne compte que pour un. Sur ce, personne ne peut définir sa justice à lui.
En abordant les questions de justice, d’injustice sociale et des formes d’inégalité, le conférencier a fait ressortir que de nombreuses Institutions en Afrique, de même que des organismes de promotions des droits humains s’investissent pour apporter un meilleur devenir à la justice. On peut citer entre autre : l’Union Africaine, la Cours de Justice, la Cours Pénal Internationale, l’Amnesty Internationale, etc. Ces structures travaillent à mettre en œuvre des mécanismes pour encourager la gestion transparente de l’Etat ; elles travaillent avec certains réseaux qui militent pour le progrès de la justice et l’égalité entre les couches sociales. Il faut noter aussi que les Etats africains essayent de plus en plus d’assurer un meilleur devenir pour leurs populations à travers un certains nombres de prises d’initiatives.
Mais au-delà de tout cela les injustices sociales font ravages. Elles sont multiples et revêtent plusieurs formes. On peut noter à titre d’exemple exhaustif : la confiscation des médias par le pouvoir, le non-respect des libertés individuelles et politiques (certaines personnes contraintes à l’exil), les détentions illégales, les conditions carcérales brutes, l’instrumentalisation de la justice, le développement des bidonvilles, l’augmentation du taux de chômage, le manque de couvertures sociales, les violences faites aux femmes, l’exploitation des enfants, l’achat des votes, le clientélisme, le népotisme, le détournements des deniers publics, l’exploitation abusives de fillettes , l’enlèvements des mineurs, les mariages forcés etc. Toutes ces injustices attisent selon le communicateur les tensions sociales, alimentent les conflits à divers niveaux, encouragent la délinquance juvénile, le crime, le vol et augmentent les distorsions sociales et les clivages politiques.
Face à tout cela le conférencier dans sa deuxième partie a appelé l’auditoire a une véritable prise de conscience citoyenne à travers les bon comportements d’un citoyen : politesse, respect du prochain et des biens publics, respects des règles et lois établis, etc. et à travers l’adhésion à des associations, syndicats ou partis politiques pour tenter de faire évoluer la société dans laquelle il vit, venir en aide aux autres ou influencer la politique nationale.
C’est dans la troisième partie de son développement que le conférencier a évoqué et analysé les questions nouvelles qui se posent à une société à la traine. Pour se faire, il a souligné trois (3) grands défis que nous devons relevés. Il s’agit :
-> Des défis du commerce international
- Performance commerciale de l’Afrique
- Part de l’Afrique dans le commerce des services et la promotion des TIC au service du développement ;
- Défis de la mondialisation et le rôle de l’Afrique au côté des grandes puissances
-> Des défis environnementaux
- L’agriculture, le tourisme et les pêches sont devenus vulnérables au changement climatique et à d’autres risques écologiques.
- L’absence de sécurité énergétique et d’autosuffisance de l’Afrique
- La production d’énergie renouvelable n’est pas développée comme il se doit;
- Non-conscience de l’Afrique de l’«économie verte»,
- Non-participation des états africains à la promotion, à la réglementation et à l’investissement dans le marché vert
-> Des défis liés à la santé
- Systèmes de santé non renforcé
- Mauvaise gestion du système sanitaire
- Etc.
Au vu de tous ces défis, Monsieur ASSAH Gustave a ressorti dans sa quatrième et dernière partie le rôle de la société civile face aux injustices sociale qui empêchent de relever ces défis. Il faut savoir à ce titre que la société civile est un socle autour duquel se constituent des stratégies en vue de promouvoir des notions de citoyenneté, des droits humains, d’égalité, ceci en vue de construire le développement et le progrès social. Elle a donc entre autre, un rôle de veille citoyenne, de contrôle de l’action publique, elle revendique et dénonce les injustices qui sont faites dans la cité.
Au demeurant, il faut noter qu’au Bénin, le rôle de la société civile dans la lutte contre les injustices sociale est primordial. Sa présence inclusive est de plus en plus nécessaire pour assoir des conditions nécessaires pour faciliter la participation de tous les citoyens, la transparence, la promotion des droits de l’homme et de la démocratie et l’obligation de rendre compte.