- Les déchets municipaux : Ils sont de plusieurs ordres, nous avons :
- Les déchets ménagers : Ce sont essentiellement les déchets de l’activité domestique ;
- Les déchets assimilés aux déchets des ménages : Il s’agit des déchets des commerces, de l’artisanat, des bureaux ;
- Autres déchets municipaux : Cette catégorie regroupe tous les autres déchets collectés par les collectivités locales.
- Les déchets industriels : Cette catégorie de déchets est constituée de déblai et de gravats.
- Les déchets agricoles : Ces déchets sont issus des secteurs de l’agriculture et de l’agro-alimentaire.
- Les déchets de types particuliers : Au nombre de ceux-ci, on peut citer :
- Les déchets hospitaliers : C’est tout résidu produit par les formations sanitaires ;
- Les déchets nucléaires : Ils correspondent aux substances dont la radioactivité interdit le rejet dans la nature et qui ne peuvent faire l’objet d’une utilisation ultérieure. Ils sont liés à la production d’électricité. Ils proviennent des centrales nucléaires, des usines du cycle du combustible et des installations de recherche.
Face à une telle classification, les conférenciers ont précisé qu’il existe des textes de lois (conventions, constitution, loi-cadre sur l’environnement et plusieurs autres lois) et une multitude de textes réglementaires sur l’environnement. De plus, il y a une organisation institutionnelle intervenant dans la gestion des déchets. Celle-ci regroupe aussi bien des institutions au niveau central de l’Etat qu’au niveau décentralisé, avec les communes et diverses organisations de la société civile, sans oublier les ménages. Globalement, cet ensemble d’acteurs est en amont et en aval du cycle de la gestion de déchets constitué par quatre étapes :
+ Production et stockage des déchets. Cette étape est souvent négligée mais constitue la partie qui facilite ou non les autres étapes. C’est le processus de nettoyage et de mise en poubelle des déchets produits ;
+ Pré collecte, correspondant au ramassage des déchets au niveau de leur source de production, c'est-à-dire aux portes des ménages, des acteurs de production, leur transport par des moyens appropriés. Cette étape se termine par le déchargement des déchets au niveau des points de regroupement qui sont des lieux de dépôt temporaire aménagés à cet effet ;
+ Collecte, consistant à transporter les déchets à partir des points de regroupement vers des décharges publiques contrôlées (ou centre d’enfouissement technique) ;
+ Traitement, pouvant varier d’un déchet à un autre. Cependant, il doit respecter les conditions environnementales en vigueur au Bénin.
Malgré toutes ces dispositions, il est à observer que les comportements des citoyens ne sont pas toujours en adéquation avec l’attitude attendue d’eux. En effet, des dispositions de la loi sont fréquemment violées sans mesures punitives :
-Déversement des déchets solides sur la voie publique en pleine ville, sur les parcelles et domaines non encore occupés ;
-Déversement des eaux usées et autres effluents de ménage, des puisards, des industries dans la nature, sans aucun traitement préalable.
Aussi, au plan institutionnel, des dysfonctionnements notables s’observent, tant du point de vue structurel, organisationnel que stratégique. Mais, précisent les communicateurs, le réel problème est et demeure un très faible niveau d’institutionnalisation, de vulgarisation, de contrôle et de répression relative à l’application des lois et le niveau de conscience des citoyens pour l’internalisation des normes et règles dans les modes de vie, afin d’éviter les conséquences. A cette revue critique de la gestion quotidienne de notre cadre de vie, les perspectives suggérées restent l’attitude éco citoyenne.
Suite à la présentation, la phase des échanges a porté sur divers sujets dont l’éducation comme un axe majeur pour une culture éco citoyenne, les défis pour les structures de pré collecte et leurs rapports avec les ménages et les communes.
Au terme de ce moment d’échanges, en guise de conclusion, les participants ont été exhortés à toujours contribuer à la bonne tenue de leur cadre de vie. C’est par ces efforts même insignifiants que notre maison commune, la terre, demeurera véritablement une maison pour l’épanouissement des générations présentes et celles à venir. En remerciant les uns et les autres, spécialement les deux personnes ressources ayant animé cette cinquième conférence, le Coordinateur de l’IAJP a annoncé pour le rendez-vous de la sixième soirée d’échanges prévu pour le 21 juin 2018.