ATELIER DE REFLEXION ET DE FORMATION DE L’IAJP/CO
EN COLLABORATION AVEC LA FONDATION KONRAD ADENAUER ET L’UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
SUJET ANNUEL DE REFLEXION de l’IAJP/CO :
« TRAVAIL ET DEMOCRATIE AU BENIN : UNE CLE NODALE DE LA QUESTION DU DEVELOPPEMENT »
Thème de l’Atelier : « LA JEUNESSE AU TRAVAIL »
Date et Lieu : Vendredi 26 mai 2017 au Chant d’Oiseau, Cotonou
1. Argumentaire
L’année 2016 nous a donné l’opportunité de nous retrouver, en tant que structures publiques et privées de l’université du Bénin, au campus universitaire d’Abomey-Calavi. Nous avions alors eu la joie de célébrer la culture de la rencontre entre jeunes et universitaires ou penseurs de la question sociale. L’occasion était donnée de suivre des communications et d’échanger sur « l’engagement citoyen des étudiants en contexte démocratique ». Riche de cette expérience de partenariat avec l’Université d’Abomey-Calavi et en collaboration avec l’équipe rectorale des unités universitaires du Bénin et leur corps enseignant, nous poursuivons le chemin de cet éveil à la responsabilité citoyenne en contexte démocratique, en réfléchissant en cette année 2017 sur le thème « La jeunesse au travail ».
La thématique du travail nous importe, du fait que le travail est une clé nodale de la question sociale. C’est sur cette clé que peut compter la jeunesse pour ouvrir la porte de résolution de divers défis socioéconomiques et politiques de notre pays et de notre temps, et surtout pour œuvrer à une réelle transformation sociale. Notre démocratie issue de l’historique conférence des forces vives de la nation de février 1990 ne nous serait utile et salutaire qu’à ce prix.
Le style de travail à promouvoir, au niveau de la jeunesse, fer de lance de la société, est celui qui libère les initiatives et la créativité et fédère nos potentialités pour des victoires plus grandes dans l’entreprise béninoise. Les sociétés qui grandissent au plan sociopolitique, économique et humain sont celles où la jeunesse travailleuse ouvre des chantiers nouveaux, partant des problématiques qui se posent à la société et devant lesquelles elle ne reste pas indifférente, mais s’engage en rivalisant de créativité pour pousser aux nécessaires changements.
Considérant la jeunesse béninoise aujourd’hui, nous nous interrogeons : aimons-nous assez le travail ? Réfléchissons-nous sur les procédés ou processus pour une rentabilité optimale, dans une perspective durable, holistique, parce que englobant les nouvelles donnes environnementales ? Quelle est notre foi et notre pratique du travail en équipe ? Avons-nous le goût du travail bien soigné ? Sommes-nous conscients du fait que l’avenir de nos nations dépend particulièrement du travail bien fait ? Ce sont là autant de questions que nous tâcherons d’approfondir avec les diverses communications de cet atelier.
2. La thématique pour l’atelier
Deux communications et un panel meubleront les réflexions du présent atelier. Il s’agit de :
Communication 1 : « Le jeune face à l’expérience de la vie de travail au Bénin : état des lieux et défis »
Axes de recherche proposés : Considérant le travail des universitaires dans la formation des intellectuels et cadres compétents pour notre pays, le résultat auquel l’on peut s’attendre, c’est de voir des jeunes bien éduqués et formés, capables de prendre en mains les destins de notre pays, en tant que relève sûre. Mais quelle est la situation que présente la jeunesse béninoise quant à la vie de travail ? Par-delà les formations couronnées de diplômes, sent-on une réelle préparation à affronter la vie de travail ? Existe-il des passerelles ou mécanismes de collaboration entre vie estudiantine et vie professionnelle ? Y-a-t-il connexion entre la qualification et la capacité à entrer dans le monde du travail pour y œuvrer à la transformation de la réalité sociale ? Se sent-on jeunes d’une nation démocratique, et donc avec la liberté et la possibilité de travailler en équipe pour relever bien des défis grâce à la vie associative et à la coopération dans le travail ? Si la problématique de la jeunesse face à la question du travail se pose avec acuité, l’occasion de se retrouver entre unités universitaires se prête bien à un état des lieux, pour savoir susciter au niveau de la jeunesse estudiantine elle-même la conscience des enjeux de la formation et du travail en équipe pour une gestion transformante du creuset d’éducation à l’université. La démarche ici, dans l’analyse de la réalité, ne sera pas défaitiste mais porteuse de réalisme et d’espérance.
Communication 2 : « La jeunesse au travail : les fondamentaux pour une vie estudiantine et professionnelle orientée vers le développement intégral »
Axes de recherche proposés : Après avoir fait un état des lieux et mis en exergue les défis liés à la problématique de la jeunesse au travail, cette deuxième communication se veut le cadre pour examiner quelques fondamentaux en vue d’aider la jeunesse étudiante dans la vie active. La transformation d’une nation par le travail, par-delà les qualités techniques et les connaissances objectives de la réalité, engage toujours des ressources intérieures. Dans cette perspective, la vie de travail sollicite tout l’homme. La conscience est donc aussi engagée et elle œuvre mieux à la conviction pour la nécessité d’une persévérance dans l’effort à l’œuvre.
Si le travail est clé nodale du développement, il l’est en tant qu’œuvre d’un être conscient qui imprime une finalité à son travail et y investit par conséquent toutes les ressources intérieures de son être. On comprend que c’est d’ailleurs grâce à une vision intégrale de l’homme au départ, que certaines nations ont vu le travail être porteur de véritables transformations sociales. Le développement grâce au travail est même parti des monastères où l’on a su associer de façon équilibrée et intégrée vie spirituelle et vie de travail : d’où le binôme ora et labora. Les questions environnementales et les problèmes liés à la durabilité de l’entreprise sont autant de problématiques dont nous avons à prendre conscience. En somme, comme jeunes, comment saurions-nous, en acteurs conscients des enjeux de responsabilités inter et intra-générationnelles nous épanouir de façon totale et contribuer à l’épanouissement de notre société, grâce au travail ? Tel est l’enjeu de cette deuxième communication.
Panel : « La prise en charge des jeunes en matière de travail au Bénin, espoir fondé, réalité mitigée ou illusion ? »
Axes de recherche proposés : : La question du travail de la jeunesse a de tout temps été une problématique pour les gouvernants. Et le gouvernement en place, même s’il est qualifié « de la rupture », ne peut s’y soustraire. Etant ici en présence d’enseignants et d’étudiants et de jeunes, dans le contexte de cet atelier, il convient de se demander : Existe-t-il des ponts ou mécanismes entre vie estudiantine et réalité professionnelle ? La formation à l’université est-elle une opportunité d’entrer en coopération entre étudiants, professeurs et entreprises pour voir décidément l’université au service de la prise en charge de soi et de la vie concrète ? Le jeune se met-il en jeu aujourd’hui grâce au pouvoir qu’est le savoir en face de la vie ? Que faire pour que ses efforts de penser et de contribuer à faire face aux enjeux de développement de son pays ne soient pas noyés par les problèmes existentiels de survie ? Les pouvoirs publics, les gouvernants, les formateurs et éducateurs, contribuent-ils significativement à jouer leur partition ? Notre jeunesse nous rend-elle assez conquérant et entreprenant pour ne pas baisser les bras et nous couler dans le fatalisme ? Face à la situation du travail de la jeunesse, a-t-on droit à l’espoir ? Quelles actions effectives devrait-on de part et d’autre initier ou améliorer afin que la jeunesse, fer de lance de la société, soit moins une déclaration qu’une réalité amplement observée ? Trois acteurs ouvriront la réflexion : un jeune, un cadre de l’administration publique et un formateur/entrepreneur.
3. Programme et déroulement des travaux
08 h 30 – 09 h 00 : Accueil et installation des participants
09 h 00 – 09 h 30 : Ouverture de l’Atelier
- Discours du Représentant de la Fondation Konrad Adenauer
- Discours du Vice-Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi
- Discours d’ouverture du Directeur de l’IAJP/CO
09 h 30 – 10 h 15 : 1ère Communication : « Le jeune face à l’expérience de la vie de travail au Bénin : état des lieux et défis » (M. Charlemagne d’ALMEIDA, Economiste-Financier, Formateur)
10 h 15 – 11 h 00 : 2è Communication : « La jeunesse au travail : les fondamentaux pour une vie estudiantine et professionnelle orientée vers le développement intégral » (Professeur Euloge OGOUWALE, Professeur titulaire des Universités du CAMES et Directeur du Pôle de Formation Volontariat-Entrepreneuriat et Développement (VED) de l’UAC)
11 h 00 – 11 h 30 : Pause-café
11 h 30 – 12 h 45 : Débats sur les deux communications
12 h 45 – 14 h 15 : Panel : « La prise en charge des jeunes en matière de travail au Bénin, espoir fondé, réalité mitigée ou illusion ? » (Madame Chantal ADIKO, Volontaire du 1er contingent de l’UAC – Monsieur Valentin AGON, Entrepreneur/Formateur – Monsieur Eusèbe AGOUA, DAC du Ministre du Travail, … – Modération par Monsieur José GANDAHO, Journaliste indépendant)
14 h 15 – 14 h 45 : Clôture des travaux
- Remise d’attestation
- Mots d’appréciation et de perspectives par trois étudiants
- Discours du Directeur Adjoint de l’IAJP/CO
- Discours du Vice-Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi
14 h 45 : Déjeuner des participants
Cotonou, le 21 octobre 2015
Abbé Colbert GOUDJINOU
Directeur de l’I.A.J.P. / C.O.